L’HISTOIRE DES PATES

De différentes et nombreuses recherches ont été faites depuis les siècles passés jusqu’à nos jours pour trouver qui a été celui qui a inventé les pâtes mais on ne sait toujours pas quelle a été la première population qui les a trouvées. Mêmes les documents qui se trouvent au « Musée des Pâtes » à Rome ne donnent toujours pas une idée bien précise de leur première provenance.

 

En 1292 Marco Polo, qui est allé en Chine, est retourné en Italie en apportant des spaghettis et des informations concernant la façon dont ils étaient préparés. Mais il existe toutefois des vestiges provenant des anciens grecs et des romains nous démontrant que les pâtes existaient aussi dans ces époques là bien que leur production et leur mode de cuisson soient différents de ceux de nos jours. Lorsque nous considérons les fouilles archéologiques et les vestiges retrouvés, les inscriptions et les sources mises à jour nous constatons que les pâtes étaient préparées et consommées par les  anciens grecs et les romains, par les chinois et les arabes. En étudiant l’histoire nous constatons que les chinois avaient commencé, avant J.C., à faire des pâtes en forme de grains de riz. Les inscriptions qui datent du 5ème siècle avant J.C. découvertes en Syrie prouvent que les arabes aussi avaient commencé à produire et à consommer des pâtes  en forme de grains de riz. Considérants les inscriptions grecques et romaines nous remarquons que le gourmet de cette époque, le 1er siècle avant J.C. Marcus Gavius Apicius faisait allusion dans son livre culinaire « De re Coquinaria » de « lagan » et l’on pense qu’il s’agissait probablement de lasagnes.

 

Dans les écrits des époques qui suivirent nous pouvons voir que les arabes faisant sécher des pâtes sur des bâtons et les laissaient sécher au soleil pour les conserver. De même nous savons qu’au 10ème siècle dans la péninsule arabique il y avait un commerce de pâtes sèches qui étaient très probablement du vermicelle et des pâtes en forme de graines.

 

Jusqu’au 20ème siècle  les pâtes ont continué à être fabriquées principalement en Italie, en Chine et dans la péninsule arabique. Le coût de cette production étant plutôt bas et facile, les formes et l’assaisonnement pouvant être très variés, les pâtes ont continué à être de plus en plus appréciées dans le temps. Avec la technologie qui s’est développée la production des pâtes s’est faite à un coût plus bas et leur qualité s’est améliorée. Tout d’abord on mélangeait la semoule avec de l’eau mais comme la pâte obtenue était trop dure, cette pâte qui jusqu’au 17ème siècle était mélangée avec les pieds a commencé à être mélangée dans des machines. Le Roi de Naples Ferdinand II avait engagé un ingénieur, un certain Cesare Spadaccini et c’est lui qui a crée la première machine pour faire les pâtes, comme cela nous est bien expliqué dans les textes de l’époque.

 

Les Italiens qui au 20ème siècle ont technologiquement développé la production des pâtes ont commencé à produire les pâtes de meilleure qualité et à les exporter. En 1913 l’Italie a exporté plus  de 70 mille tonnes de pâtes et, à cette époque là, c’était un des plus grand chiffres d’exportation. Finalement, les machines automatiques produisant les pâtes comme de nos jours, ont été inventées en 1933 par deux frères ingénieurs de Parme : Mario e Giuseppe Braibanti.

 

Dans notre pays la première fabrique de pâtes a été crée en 1922 à Izmir sous le nom de « Fabrique de Pâtes Tuques » par un certain Hasan Tahsin Bey. Il n’y avait que 10 personnes qui travaillaient  dans cette fabrique.  Le système utilisé était avec une « presse à main » et l’on pouvait produire 850 kg de pâtes par jour. C’est avec cette fabrique que l’aventure des pâtes en Turquie a vu le jour pour atteindre des dimensions gigantesques de nos jours. Le blé dur utilisé dans la fabrication des pâtes est cultivé largement dans notre pays et ceci a certainement permis à la Turquie de se développer tellement dans le secteur des pâtes.

 

Selon les données publiées en 2010 par l’Association des Producteurs de Pâtes de la Turquie :

 

 

 

 

  • La Turquie se trouve en 5ème position parmi les produits producteurs de blé dur, en même temps que les Etats Unis d’Amérique.
  • La production de pâtes réalisée en 2011 a été de 741 mille tonnes. Ce chiffre a permis à notre pays de prendre la 5ème place parmi les pays qui sont les plus grands producteurs de pâtes dans le monde.

 

Comment produit-on les pâtes, ce met qui orne nos tables et dont les enfants, en particulier, raffolent ?

 

Tous les genres de pâtes sont produits à base de « blé dur » qui est le blé pour pâtes. La production des pâtes se fait en 5 étapes principales :

 

1.       Nettoyage et trempe

Avant de transformer le blé pour pâtes en semoule il faut préparer la structure physique du blé à la mouture. Le blé dur qui arrive à la fabrique doit d’abord passer par les étapes de nettoyage pour le débarrasser des salissures physiques. Une fois la phase de nettoyage terminée le blé est trempé pour pouvoir être facilement transformé en semoule. Pour cela le blé est mis dans de l’eau tiède afin qu’il puisse se ramollir. Après ce processus on ôte l’eau qui a été donné au blé. Le but de cette opération de trempage est d’obtenir une quantité et une distribution d’humidité idéale et uniforme pour chaque épi de blé.

 2.       Mouture et tamisage

Une fois que le blé dur a été trempé il est emmené aux moules pour être transformé en semoule. Pendant les opérations de mouture, le son qui apparait est séparé de la semoule par tamisage et l’on obtient ainsi de la farine de semoule de seconde qualité. A la fin de ces opérations on obtient une semoule couleur de l’or.

 

3.       Moulure et mise en forme

La semoule couleur d’or qui a vient d’être obtenue par ces opérations que nous avons citées ci-dessus est mélangée avec de l’eau dans de grands malaxeurs jusqu’à ce que l’on obtienne une pâte à texture homogène. Si les pâtes qui doivent être fabriquées sont de types différents, on pourra y ajouter des épices, des plantes et si l’on désire obtenir des pâtes enrichies, c’est à ce moment là que l’on y ajoute les vitamines. Une fois bien moulue la pâte ayant obtenu la consistance désirée, est mise en forme sous pression dans les machines appropriées pour ces opérations là et l’on obtient les pâtes voulues.

 

4.       Séchage  et mise au repos

Une fois les opérations de moulure et de mis en forme terminées, les pâtes humides sont mises à sécher pour que leur forme ne change pas. L’opération de séchage consiste en deux étapes : le séchage préliminaire et le dernier séchage. Dans le séchage préliminaire, le but est de faire sécher la surface externe des pâtes. Cette étape du séchage qui empêche la formation de microorganismes, est une opération qui donne aussi du luisant aux pâtes. Lors du séchage préliminaire chaque pâte n’est pas séchée en entier. A l’intérieur on laisse encore un peu d’humidité car on veut que, lors de l’étape de mise au repos, cette humidité qui se trouve à l’intérieur des pâtes puisse être distribuée d’une façon homogène dans toute la pâte. Après les étapes de séchage préliminaire et de mise au repos la pâte est prête pour l’opération de séchage final et enfin pour sa consommation.

 

5.       Refroidissement et conditionnement Une fois l’opération de séchage final conclue on laisse refroidir les pâtes. Les pâtes refroidies sont ensuite conditionnées dans des emballages aux grammages voulus.